dimanche 19 février 2012

Giù La Testa

Giù La Testa (Il était une fois la révolution) (1971)
De Sergio Leone
Avec Rod Steiger, James Coburn, Romolo Valli
 
 
Un pilleur de diligences et un Irlandais, membre de l’IRA en fuite, spécialiste en explosifs, font équipe pour braquer une banque.

Aussi connu sous le nom de "Duck, You Sucker" ou "A Fistful of Dynamite", ce film fait donc partie, comme initialement souhaité par le réalisateur, de la trilogie "Il était une fois..." (...dans l’Ouest, ...la révolution, ...en Amérique).
Les thèmes politiques ne sont pas les points les plus importants, le réalisateur ayant choisis de mettre l'attention sur la relation entre les deux personnages. Un paysan mexicain et un académique irlandais dont les valeurs et les cultures les séparent.
La personnalité de chacun des protagonistes est complète, subtile, Juan par ses phrases sincère et venant tout droit de son cœur, alors que John déballe des bonnes paroles pleine de philosophie mais détachées de la réalité.
Juan rappel souvent l'importance de sa famille, des valeurs des paysans, alors que John reste muet, mais nous sommes dans la confidence à travers ses flash-back.
Les acteurs sont complètement investit dans leurs rôles et donnent du dynamisme, de la vie et des émotions. La vitesse et la diction de Steiger apporte une subtile valeur à la personnalité de son personnage, pendant que le mutisme de Coburn lier à son regard fait comprendre qu'il ne s'agit pas que d'une façade.
La subtilité est présente et est mise en valeurs par un montage lent et une caméra très stable, mais par trop souvent jouant abusément des gros plans. À certains moment ce style est utilisé à merveille, à d'autres moment il est juste répétitif.
Le balayement de l'image et des paysage a les mêmes défauts et qualités. Les panoramas et les scènes introductions en villes sont démonstrateur. La même technique réutilisée lors du drame vers le milieu du film déstabilise et déconnecte par sa longueur et son mouvement aléatoire.
Les musiques du génialissime Ennio Morricone sont chouettes et intéressantes
 par leurs musicalité typique des années '70 mais on a parfois l'impression d'être dans une série télé comme The Love Boat (La croisière s'amuse). Et le #Scion Scion# devient lassant au final, car repris de trop nombreuses fois et perd de son utilité.

Un film très personnel et plus profond qu'il n'y parait.

8/10


Par Renaud

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