dimanche 18 décembre 2011

Green Lantern

Green Lantern (2011)
De Martin Campbell
Avec Ryan Reynolds, Blake Lively, Peter Sarsgaard
 
 
Hal Jordan, pilote de chasse casse-cou, découvre un extra-terrestre qui lui confie l'anneau et le devoir de lui succéder.

Voici l'exemple et le nouveau mètre étalon du film à licence complètement sabordé par la poursuite de profits et  par les différents artistique.
Ce film était supposé être le renouveau de Warner Bros dans le domaine des films tiré des comics book, d'où l’afflux massif d'argent et évidemment du poids des intérêts financier en jeu.
Premièrement on retrouve un scénario complètement fade, posant l'attention aux mauvais endroits, empruntant les clichés de tout les films d'action sortit depuis la création du cinéma, et rajoutant une bonne dose d'illogisme dans sa narration, dans la conception de ses personnages et dans le choix artistique.
Laissez moi m'expliquer: cherchez à coller la quasi totalité de l'intrigue sur la planète terre aux États-Unis est hautement anthropocentriste. Toute la clique des Green Lantern n'a que les confins de l'univers comme limite. Aller aussi piocher dans l'armoire à épice à cliché n'a apporté aucune originalité ni valeur au scénario. Au contraire, l'équipe de scénariste et les studios sont arrivés à nous pondre une histoire aux effluves très familières mais laissant un amère goût lourdement pâteux dans la bouche.
Je pourrais cité comme erreur scénaristique: Le choix d'utiliser deux ennemis principaux, qui s'est presque toujours révélé être une mauvaise décision (cfr. Spider-Man 3). En lieu et place ils auraient du garder le personnage de Hammond comme ennemi principal afin de mieux de développer sa motivation et son caractère tout en laissant Parallax comme ennemi à venir. Cela aurait été le choix le plus judicieux. 
Les scènes d'émotions telles que la scène de tendresse sur le toit est directement tirée de Superman.
Le dilemme et la hantise de la mort tragique du père de Jordan sont copiés de Top Gun, mais dans la pratique, ressemblent plus à la scène comique de Hot Shots!.
Tout ce qui a trait à la Force l'énergie verte, tiré de la Volonté de chaque être de l'univers, luttant contre le coté obscure la Peur est présenté sans particularité. Les paroles la décrivant pouvant être issues de n'importe quel oeuvre (écrite ou autre, contemporaine ou antique) parlant de la lutte du bien contre le mal.
Nous présenter des milliers de Green Lantern, mais ne servant à rien si se n'est à remplir l'écran, et des plus regrettable...
Ensuite vient le problème de cohésion: Le choix de Reynolds aka Deadpool colle d'une certaine manière au personnage tête brûlée et casse pied, mais ce personnage manque déjà à la base de profondeur. Tout comme les autres d'ailleurs. Lively est naturelle, mais n'a pas de force de caractère, et il n'existe aucune alchimie entre les différents protagonistes. Hammond est plein de potentiel en tant que vilain, cousin d'Elephant Man, et arrive à incarné son personnage de manière réaliste mais  même le meilleur acteur ne peu donner vie à une coquille vide.
Les motivations de chacun sont donc branlantes et même les personnages extra-terrestre sont d'horrible caricatures dénaturalisées, typées, créées par l'imagination d'un ado-prépupère et/ou n'ayant aucune connaissance de base en biologie et en sociologie.
Les personnages sont sur-mis en avant au détriment de l'aventure et du spectacle inter-galactique qui nous étais promis.
Heureusement on voit la planète Oa, mère patrie et quartier général de la confrérie. Bien qu'elle charme par son choix artistique et par sa présentation, tout le reste tombe vite sous le problème lié aux effets spéciaux de ce film. Les combinaisons et les masques, idiots et servant à cacher l'identité du porteur, mais bien sur... , (et heureusement abordés de manière légèrement satirique) manquent cruellement de charme et ont la dérangeante impression d'être du même acabit que les effets utilisés pour Qui Veut La Peau De Roger Rabbit, c'est à dire simplement collé et ajouté sur l'image donnant un sentiment de platitude et où l'expression "c'est marrant comme ta tête va pas du tout avec ton corps" gagne tout son sens. Il y a un festival de brol visuelle mais l'efficacité et la nécessité est très discutable. Les pouvoirs de Jordan manquent d'imagination, ce qui entre quand même en contradiction avec la description de l'emploi, et n'ont, tout comme Parallax qui ressemble à une sorte de diarrhée spaciale, rien de convaincants mais gardent une certaine régularité avec le reste du film.
On peu sauver du lot: l'édition du son et la musique qui sont plus que correcte et apportent des notes fraîches ou plus subtiles aux scènes, preuve de la maîtrise de James Newton Howard. 
Le talent et l'attention de Campbell se révèlent surtout dans les détails et la gestion technique, mais on se sent trahit surtout après qu'il nous ait offert le meilleur James Bond, Casino Royal, de ces dernières années.
Mais cela n'empêche finalement pas les mastodontes anti-créateurs et anti-productifs de la production que sont Warner Bros. Pictures et DC Entertainment que de pourrir ce gâteau qui avait tout pour être des plus succulent.

Pour conclure, l'histoire n'a aucune valeur et la première bande-annonce avait une bien plus grande valeurs intrinsèque que le film en lui-même, mais il arrivera quand même à distraire légèrement.

6/10


Par Renaud

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire